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5 piliers pour aider le développement de votre enfant autiste

parent holding a childs hands and walking on grass

Chers parents, qui venez de recevoir le diagnostic de TSA de votre enfant ou qui vivez depuis longtemps avec votre enfant autiste, vous avez peut-être besoin de lire ceci : l’état de votre enfant et sa différence de développement cérébral (ou son retard), peuvent être pris en charge. Et votre enfant peut mener une vie épanouie avec des clés et des solutions pour favoriser son indépendance et son autonomie. Comment je le sais ? Par expérience, par les témoignages reçus sur différents groupes de parents, et grâce à des articles étayés publiés dans des revues scientifiques.

Mais comment faire ? Par quoi commencer ? Et bien par un constat simple : votre enfant autiste est avant tout un humain. Et tous les humains ont besoin de manger, de bouger, de soutien émotionnel et de stimulation pour leur bon développement. Ce n’est pas parce que votre enfant est autiste qu’il est devenu tout à coup un extraterrestre et qu’il n’a plus besoin d’aliments naturels, de parents qui vont bien, d’accompagnement et d’un mode de vie sain.

Voici donc 5 piliers pour améliorer / accompagner / compenser (quel que soit le mot qui vous fait du bien) les différences de développement et de comportement de votre enfant autiste.

La maman de l’enfant bizarre

Yep. C’est moi la maman de l’enfant bizarre, différent, par normal, etc. L’enfant autiste quoi.

Est-ce que j’ai déjà envié les mamans d’enfants neurotypiques ? Oh que oui ! Est-ce que je n’ai jamais senti mon cœur se briser en voyant leurs enfants déclamer leur amour et faire des câlins spontanément ? Ressenti de la jalousie en regardant ces enfants apprécier n’importe quel goûter, être partant pour la plupart des aventures, jouer librement et leur raconter tout et n’importe quoi ? Pire, des enfants qui sont heureux de partir en vacances ! Bien sûr que la réponse est oui là aussi. Evidemment que je me suis demandé ce que je faisais de travers et si tous nos obstacles valaient la peine (et la fatigue !) d’être surmontés.

Si mon fils ne mange pas, ne dort pas, ne joue pas, crie, pleure, frappe les autres et lui-même, court partout, harcèle, tourne en rond, etc. (la liste est longue !) et que les médecins me disent de simplement « faire avec » ou « prendre du recul », c’est non. Je ne suis pas juste un hamster de plus coincé dans la roue du système de santé.

Et puis je me rappelle que je suis une maman qui veut que son enfant TSA vive et non survive. Qu’il fasse des progrès, évolue, grandisse et ait une belle vie. Et aucun médecin ou système ne me convaincra que ses troubles seront un handicap permanent et immuable.

1. Une maman équilibrée et bienveillante avec elle-même

Cela vaut aussi pour les papas hein 😉

Les « 4 gardiens » de votre vie doivent être abordés avec beaucoup de bienveillance envers vous-même. C’est-à-dire que votre santé physique, mentale, émotionnelle et votre spiritualité sont les piliers de la trajectoire future de votre enfant. Et de la vôtre ! C’est pourquoi il est important, et même indispensable, d’en prendre soin. S’occuper de soi pour pouvoir s’occuper des autres 😊 Avoir un enfant autiste est extrêmement épuisant physiquement, émotionnellement et psychiquement.

Toutes les méthodes sont bonnes. Méditation, travail sur ses émotions, guérison de ses traumas, yoga, sport, lecture, marche, peinture, prière, écriture, trouvez ce qui vous convient et tenez-vous y ! Je sais, c’est difficile. Je suis la première à tenir mes « super nouvelles routines »…3 jours. 1 semaine, 1 mois dans les périodes fastes !

Gardez en tête qu’une maman sereine, calme et stable est le meilleur repère et soignant possible. Au lieu de l’espèce de monstre hystérique, épuisé et déboussolé qu’on a souvent l’impression d’être !

2. Une bonne alimentation

Alors je sais très bien combien peut être difficile l’alimentation des enfants autistes. Entre l’hypersélectivité et les troubles de l’oralité, c’est vite un calvaire pour tout le monde. Ceci dit, le principe de base reste de privilégier au maximum les aliments bruts, naturels et sains. Pourquoi ? Parce qu’en dehors des bienfaits évidents sur la santé, il est également établi depuis longtemps que notre ventre est notre deuxième cerveau. Chouette, un de plus qui peut dysfonctionner 😂

Blague à part, l’axe cerveau-intestin n’est plus à prouver, et nous savons que ce que nous mangeons peut influencer clairement notre humeur, notre sommeil, notre croissance, et même la production de certaines hormones qui sont déjà perturbées chez nos loulous TSA. C’est le cas de la mélatonine, de la sérotonine et de la dopamine par exemple. Il semblerait que ce soit le gros intestin qui dysfonctionne parfois chez les autistes. Résultat : les messages envoyés par l’intestin au cerveau sont brouillés, voire complètement pas les bons. Les bactéries intestinales sont également un moyen de communication cerveau-intestin. Un microbiote déséquilibré enverraient alors lui-aussi des messages inexacts en stimulant inutilement le système immunitaire par exemple.

Le Dr Anthony, rédacteur en chef des « Harvard Health Letters », a écrit : « La recherche de la dernière décennie a révélé que les bactéries intestinales peuvent influencer nos émotions et nos capacités cognitives. Par exemple, certaines bactéries peuvent fabriquer de l’ocytocine, une hormone produite par notre propre corps qui encourage un comportement social accru. D’autres bactéries fabriquent des substances qui provoquent des symptômes de dépression et anxiété. D’autres encore fabriquent des substances qui nous aident à être plus calmes en cas de stress ». Y a-t-il autre chose à ajouter ? 😉

3. Un mode de vie sain

Notre corps est naturellement équipé pour faire face à différentes menaces et pour se réguler. Nous possédons des « systèmes de filtration » tels que le foie ou les reins, qui permettent d’éliminer les toxines et tous les sous-produits des aliments : pesticides, conservateurs, colorants, etc.

Il est possible de maintenir et même d’améliorer ces systèmes en adoptant un mode de vie sain. Cela passe par une alimentation la plus saine possible, mais aussi par la consommation de fruits et légumes frais et la pratique d’une activité physique régulière. Et pour des enfants, celle-ci est même indispensable à leur développement global. C’est pourquoi la pratique d’un sport est plus que conseillée, en plus de l’activité quotidienne normale. Il y a beaucoup de sports adaptés aux autistes. Vous pouvez, si besoin, vous rapprocher des associations de sports adaptés et des fédérations handisports.

4. Un mode de vie holistique

Le mode de vie actuel fait des ravages dans le développement des enfants, en particulier les autistes. Dépendance aux gadgets, peu de jeux à l’extérieur, manque de soleil, cycles de sommeil étranges et irréguliers, stress environnemental, stress familial, etc. Tout s’accumule et pèse sur nous et sur la fragilité de notre précieux enfant son esprit et son corps. Ainsi, assurer un mode de vie holistique et épanouissant, c’est plutôt opter pour quelque chose du genre du « slow living », avec peu d’écrans.

Une vie pleine de jeux au grand air, avec un rythme veille/nuit régulier (même pendant les vacances !), peu de sollicitations des écrans, une meilleure communication, des moments en famille, fait généralement beaucoup de bien à tout le monde. Et les progrès sur le développement du cerveau sont parfois spectaculaires ! Promis !

5. Une parentalité basée sur les besoins de l’enfant autiste

Afin de donner à votre enfant toutes les chances de grandir dans un climat de confiance, serein et solide, il est nécessaire de fournir une parentalité basée sur les besoins (particuliers). Et pour cela, nous devons bien souvent commencer par ACCEPTER notre enfant pour ce qu’il est maintenant, avoir foi dans le potentiel qu’il peut atteindre et travailler avec. L’acceptation de l’autisme est parfois difficile. Deuil de l’enfant attendu ou « normal », peur du jugement, honte, c’est un tourbillon d’émotions ! D’autant que nous sommes souvent tiraillés entre ce que nous acceptons et ce que la société nous renvoie. C’est souvent très ambivalent entre l’acceptation du handicap et les accusations souvent faciles de négligence parentale ou de « démission ». Accepter n’est pas abandonner.

Votre enfant aussi doit accepter son autisme. L’acceptation aide le corps et le cerveau de l’enfant à atteindre leur plein potentiel.

Choisissez soigneusement votre entourage et les personnels de santé qui suivent votre enfant. Ils ont un impact direct sur la confiance en soi et le développement de son potentiel. Les autistes ont besoin de personnes qui croient en eux, sans nier leur handicap. Qui les accompagnent pour trouver leurs ressources intérieures (elles sont incroyables !). Qui proposent des solutions pour mettre en place des outils de compensation ou apprendre de nouvelles compétences.

La recherche psychique a démontré que nous sommes la combinaison des cinq personnes avec lesquelles nous passons le plus de temps. Alors saisissez des opportunités comme un groupe de soutien, d’habiletés sociales, ou un thérapeute ! Faites vos recherches sur eux, et donnez-vous la permission de rêver et d’y croire. Vous pourriez me dire : « Et si tu te trompes et que cela ne fonctionne pas ? » MAIS j’ose dire: « Et si c’était le cas ? ». Pourquoi la science fondamentale ne fonctionnerait pas pour vous, maman et papa, d’un enfant extraterrestre ?😉

sources : Anthony L.K. What’s the connection between the gut and
brain?
May 2022. Harvard Health Letters

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